Faces I, site internet.
Faces II, installation numérique
Faces III, installation numérique
Faces III, exemples de déformations.
Faces I, II & III sont des installations numériques qui proposent au spectateur/trice un face à face avec un miroir déformant.
Une webcam capte les mouvements du visage du spectateur et les reproduit de manière grotesque sur une photographie sur écran.
Dans Faces I, les visages se superposent, donne les contours et le volume d’une nouvelle tête, capable de se mouvoir avec la technologie. Toutes les photos d’indentité d’un groupe permettent de construire une entité personnifiée qui en serait la parfaite synthèse.
Dans Faces II, le visage s’individualise. Il est un miroir déformant de celui du spectateur/trice. Ce projet questionne la notion d’avatar, qu’on souhaite toujours plus réaliste, proche de la réalité, mais dont la vraisemblance de plus en plus convaincante ne fait que nous inquiéter.
Dans Faces III, c’est une multitude de visages qui nous suivent grâce à un capteur. Faces II interroge la photographie dans sa fonction de mémoire et de captation du vivant. Entre la photographie spirite et l’avatar numérique, Faces III essaye de faire revivre un passé et ses acteurs morts. La photographie sort de son aspect inactif et passif : elle nous regarde, tente de dépasser la simple impression de vie. Pourtant, on est dans une supercherie et l’humain devient monstre par le procédé numérique. Le projet hésite entre une ambition fantastique (image paranormale du fantôme, du monstre), des ressorts grotesques et la banalité de la scène représentée. L’étrange vient s’introduire dans le familier pour mettre face aux spectateur/trices à un phénomène d’Inquiétante Etrangeté.
In English >
Faces I, II & III are digital installations that bring the viewer face to face with a distorting mirror.
A webcam captures the movements of the viewer’s face and reproduces them grotesquely on a photographic screen.
In Faces I, the faces are superimposed, giving the contours and volume of a new head, capable of moving with technology. All the identity photos of a group are used to construct a personified entity that would be a perfect synthesis.
In Faces II, the face is individualized. It is a distorting mirror of the viewer’s face. This project questions the notion of the avatar, which we always want to be more realistic, closer to reality, but whose increasingly convincing verisimilitude only worries us.
In Faces III, a multitude of faces follow us thanks to a sensor. Faces II questions photography in its function of memory and capturing the living. Somewhere between spiritualist photography and digital avatar, Faces III attempts to revive a past and its dead actors. Photography emerges from its inactive and passive aspect: it looks at us, trying to go beyond the simple impression of life. However, this is a deception, and the human becomes a monster through the digital process. The project vacillates between a fantastic ambition (paranormal image of the ghost, of the monster), grotesque springs and the banality of the scene represented. The strange intrudes into the familiar, confronting the viewer with a phenomenon of disquieting strangeness.
