











Le corps, c’est ce qui se montre et ce qui se cache. Il parait que ça n’est jamais juste là, que c’est toujours en représentation, qu’on choisit ce qu’on donne à voir et ce qu’on garde comme un secret bien caché.
On dit qu’il y a des zones du corps intimes et d’autres qui se doivent d’être vues de toutes et tous. Il parait que la vue d’un téton est gênante mais que ne pas voir un visage l’est encore plus.
Il y a les pudeurs autorisées et celles qu’on trouve autoritaires – sans bien trop savoir qui ou quoi a placé une frontières entre les deux.
Le feutre du censeur vient choisir arbitrairement ce qui doit être montré et ce qui doit être caché. En voulant pudiquement enlever au regard, le marqueur noir vient malgré lui érotiser les corps.
In English >
The body is what’s shown and what’s hidden. It’s never just there, it’s always in representation, we choose what to show and what to keep as a well-hidden secret.
It’s been said that there are intimate areas of the body, and others that need to be seen by everyone. It’s said that the sight of a nipple is embarrassing, but that not seeing a face is even more so.
There are acceptable modesty measures and authoritarian ones – without really knowing who or what has drawn the line between the two.
The censor’s felt-tip pen arbitrarily chooses what is to be shown and what is to be hidden. The black marker’s modest attempt to remove the gaze eroticizes bodies in spite of itself.
